Témoignage - Marie Thérèse, ancienne paroissienne

Aux amis de l'orgue de St André le Bas

J'ai forcément une vision très affective de Saint André le Bas et de son orgue, puisqu'ils sont témoins de mes 18 premières années, dans ce lieu de baptêmes, communions et confirmations.

C'est pour moi la passerelle entre le quartier des portes de Lyon avec sa population ouvrière très cosmopolite, et la ville où me conduisaient mes activités scolaires et culturelles.
La communauté de St André le Bas a été d'autant plus importante que c'était la paroisse des amis et famille de cœur de mon père, responsable d' Action Catholique Ouvrière, après avoir été un des premiers membres de la JOC.
C'était alors une église animée par des figures hautes en couleurs : celle du Père Jean Berland, celle du Père Félix de Pélissière et de son assistante Magay (Angèle Gay) grâce à qui j'ai appris le piano, puis me suis mise maladroitement à l'orgue – dont le Père de Pélissière m'avait confié la clef-

C'est un peu l'histoire de Vienne avec ses joies et ses drames, la fin de la métallurgie, du textile, et aussi la catastrophe de Feyzin où ont péri plusieurs des pompiers dont la caserne jouxtait l'église.
C'est surtout l'église où nous nous sommes rassemblés pour les « messes des jeunes » autour de Bernard Gonnet, aumônier des lycées entre 1968 et 1972.

J'ai quitté Vienne cette année là. L'orgue s'est tu également. Avec 36 ans de recul, c'est avec émotion que j'attends d'entendre à nouveau sa voix.

M.T. B.